La gouttière de s'Gravesande :

Ce dispositif sert à étudier la trajectoire d'un projectile lancé comme cette bille roulant le long d'une gouttière figurant un quart de cercle vertical. Lancée avec une vitesse horizontale, elle tombe suivant une trajectoire parabolique repérée ici par une série d'anneaux.

Jusqu'au début du 17ème siècle, le problème n' a pu être traité; en 1637, Tartaglia considère que le corps lancé a d'abord un mouvement rectiligne, puis la trajectoire s'incurve sous l'action de la pesanteur et s'achève par un mouvement naturel de descente suivant la verticale.

Galilée, le premier, résolut le problème en combinant deux mouvements ; en 1638 il énonça la proposition suivante : "Un projectile qu'entraîne un mouvement composé d'un mouvement horizontal uniforme et d'un mouvement naturellement accéléré vers le bas, décrit au cours de son déplacement une .trajectoire semi-parabolique."

Nollet Leçons de physique expérimentale  T.2, 5ème Edition, 1759, p. 26. 


Nollet  : L'Art des expériences, T.2, 2ème édition, 1770, p 157

Cet ouvrage  postérieur à la réalisation du cabinet de physique de Chenonceau, montre un instrument dont la fabrication a été  améliorée par Nollet comme le montre le texte ci-dessous, mais présentant de grandes similitudes avec celui du musée de l'hôtel Goüin.

La composition des deux mouvements horizontaux et verticaux donne une trajectoire parabolique.

On retrouve les mêmes repères que sur l'illustration. Ils servent à vérifier que :
pour un déplacement horizontal de :
d la bille chute de  h
2d la bille chute de 4h
3d la bille chute de 9h    ce qui correspond à une parabole 

Le texte issu de L'Art des expériences met en évidence le soin apporté à la réalisation des appareils et la constante recherche d'amélioration.