Ce que nous a laissé l'Abbé Nollet
prédécesseurs | Sigaud | XIXème siècle | XXème siècle |
L'Abbé Nollet s'inscrit dans une lignée de savants démonstrateurs. Il a emprunté des idées à ses prédécesseur ou à ses contemporains.
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Gravure du livre de Nollet | Gravure du livre de P.Polinière . On sait que Nollet possédait un exemplaire du livre de Polinière |
Sa machine pneumatique est directement inspirée de celle
de Polinière. placer les deux gravures.
Nollet cite peu d'autres savants en dehors des anciens ou de célébrités comme Newton et Copernicc et il ne fait pas allusion à Polinière
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Il emprunte aussi à des auteurs étrangers, comme le montre cette gouttière de s'Gravesand |
Il a aussi légué à ses successeurs de nombreuses
innovations ;
l'on retrouve la "patte de Nollet" encore longtemps après dans les
ouvrages de physique
expérimentale.
Il a inspiré directement Sigaud de la Fond qui a suivi ses cours. Pourtant Sigaud
de la Fond nomme dans sa préface : Toricelli,
Paschal, Otto de Guérick ,Boyle, Paracelse,Van
helmont, Meyer, Franklin, Descartes, Sthal, Newton, Lavoisier, Copernic, Volta,
mais il ne fait aucune allusion à Nollet. Sigaud de la Fond perfectionne les
appareils de Nollet, il introduit des solutions originales comme
l'utilisation du verre pour les isolants. Il succède à l'abbé Nollet au
collège de Navare. Ses ouvrages contiennent des nouveautés comme la machine
d'Atwood pour la chute des corps et une machine électrostatique à plateau de
verre.
Voici quelques comparaison entre les gravures des livres de Nollet à gauche et de Sigaud de la Fond à droite.
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La pompe est la même avec la même décoration soignée, et même le sol est identique |
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Des expériences comme celle de l'oiseau dans le vide ou celle du vide dans le vide sont décrites de façon comparable. |
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Les prismes ou les gouttières sont très proches
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Le même raffinement, fait penser dans les deux cas à un décor de salon. La presse de Sigaud de la Fond est même encore plus ornée. |
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Les formes sont les mêmes, Sigaud de la Fond n'a même pas essayé de camoufler ses emprunts par des modifications. La notion de droits d'auteur ou de brevet ne l'a pas préoccupé. |
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On retrouve la présence
de personnages, même si cela est beaucoup moins fréquent dans les
illustrations de Sigaud de la Fond.
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Les principes de Nollet sont enseignés par Sigaud
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L'attitude de Sigaud de la Fond par rapport à Nollet, ou de Nollet par rapport à Polinière est différente de celle de Delambre ou Arago quelques années plus tard.
Delambre fait preuve d'une grande honnêteté en disant : "
"Quand
je parle d'un instrument, d'une solution ou d'une formule, je tâche toujours
d'en nommer l'auteur. C'est une méthode trop négligée par ceux qui ont écrit
des livres élémentaires. Il en résulte que le lecteur attribue à l'auteur
tout ce qu'il voit rassemblé dans son livre
Pour
ce que je donne comme de moi, je suis bien sûr de l'avoir trouvé; mais je suis
également prêt à reconnaître les droits de ceux qui auraient imprimé avant
moi, c'est une justice que j'ai déjà rendue à plusieurs auteurs chez qui j'ai
retrouvé ensuite ce que je croyais avoir imaginé le premier."
Arago
dans son astronomie populaire fait preuve de la même probité intellectuelle en
disant : Nous emprunterons les dessins et nous ne ferons qu'abréger et compléter
la description donnée par Delambre. Un auteur ne doit jamais manquer l'occasion
de rappeler à la postérité des travaux qui honorent à la fois les sciences
et son pays, pourtant certains rédacteurs ont copié le livre d'illustres prédécesseurs
sans indiquer la source où ils ont puisé à pleines mains.
Cette façon de faire qui ne manque pas de classe est-elle la conséquence de la révolution, qui a bousculé aussi les façons de penser ?
Par la suite malgré l'évolution des sciences ses appareils continuent à apparaître dans les ouvrages de physique expérimentale et les catalogues des constructeurs.
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Au début du XIXéme siècle comme dans cet ouvrage de Biot de 1824, les schéma perdent leur élégance, et deviennent plus techniques. Ce plan incliné n'a pas le réalisme de celui de Sigaud de la Fond, à droite. |
Ganot dans cette édition de 1870 de son traité élémentaire de physique utilise des schémas plus simplifiés, mais il retrouve un peu de raffinement pour le bouchon ouvragé de la cloche de verre. La pompe de compression n'est plus décorée. | ![]() |
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Par contre l'expérience du jet d'eau garde une esthétique proche de celle de Nollet | Lenglebert en 1899fait preuve de plus de sobriété |
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On retrouve chez Ganot les mains des opérateur,
pour les expériences copiées
de Nollet mais aussi sur de nouvelles manipulations.
les personnes en pied, dont l'habit est suggéré, aident à la compréhension de l'appareil. |
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L'expérience du jet d'eau est encore proposée en 1899 par Lenglebert. |
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Branly en 1900 et Fernet en 1880 ont placé aussi les mains des opérateurs sur le briquet de compression et sur le tube du marteau d'eau.
Certains auteurs ont sans doute voulu montrer leur attachement au passé, et des fabricants de matériel étoffer leur catalogue, mais si ces appareils sont toujours présents, c'est que se sont de bons appareils permettant des expériences au succès garanti.
Nollet a donc aussi été un vulgarisation de la science au sens le plus noble. Son oeuvre s'est prolongée au XXème siècle, par la création du Palais de la Découverte avec Jacques Perrin en 1937.
exp éléctrostatique photos + gravure
Les tp en classe, l'opération la main à la pâte sont dans la droite ligne de Nollet, la Physique doit être expérimentale.
Certains jouets scientifiques, sont aussi la conséquence du
trac vau il des démonstrateurs, qui voulaient faire partager leur passion.
Dans cette partie nous avons développée l'image de nollet pédagogue
mais n'oublions pas qu'il était aussi un savant, à replacer
dans le contexte de son époque, comme nous le rappelle Jean-jacques
RAICHVARG dans son ouvrage : Savants
et ignorants.
"
que le statut social du savant devenu, précisément, « chercheur » -s'est
largement modifié. Nous avons vu qu lorsque l'abbé Nollet « donne la
commotion en présence roi Louis XV à cent quatre-vingts de ses gardes », il
est même temps pédagogue, vulgarisateur et savant, au sens plus moderne du
terme, puisque non seulement il poursuit activement ses recherches, mais encore,
en présentant s résultats à un spectateur royal, il a trouvé un bon moyen
(s' intéresse et convainc) de les valoriser et éventuellement les faire
financer. Aujourd'hui encore, subventions et sponsoring dépendent parfois d'une
visite de laboratoire bi enorganisée ou d'un bon exposé devant des décideurs
peu avertis. Il nous faut donc considérer très positivement ces cabine C'est
dans ces lieux que, pendant deux siècles, les sciences avancent au rythme et à
la manière de leur époque. Alors q l'université ne joue pas encore ce rôle,
ce sont les véritables laboratoires de la Renaissance, puis des Lumières,
des laboratoires fonctionnant en permanence « portes ouvertes ». "